Terms of Reference (ToR) for Restoration of Healthy Social Relations in Post-Genocide Rwanda and Promotion of Actor Synergy tender at Association Modeste et Innocent (AMI)

ASSOCIATION MODESTE ET INNOCENT 

Termes de Références (TdR) pour le recrutement d’un consultant local/international.

TITRE DU PROJET : « RESTAURATION DES RELATIONS SOCIALES SAINES DANS LE RWANDA POST-GENOCIDE ET PROMOTION DE LA SYNERGIE DES ACTEURS. »

Zone d’intervention : District de Huye (Correctional Faciliy/Igororero de Huye, secteurs TUMBA, NGOMA, HUYE, MBAZI, MUKURA) ; district de Nyanza (secteurs Muyira et Kibilizi) ; district Nyabihu (secteurs de Mukamira, Jenda, Bigogwe, Rambura, Karago, Shyira) ; district de Nyamagabe (Correctional Facility/Igororero de Nyamagabe).

Période d’exécution : Du 1 janvier 2022 au 31 décembre 2024.

Numéro de référence du projet : A-RWA-2022-0007 (PPLM)/ Projet nº 139-005-1057 (MISEREOR)

Nom de l’organisation mandataire : ASSOCIATION MODESTE ET INNOCENT (AMI)

Noms des partenaires financiers : Pain pour le Monde (PplM), Misereor/KZE.

Mars 2024. 

1. INTRODUCTION

1. 1. PROFIL SUCCINCT DE L’AMI

L’Association Modeste et Innocent (AMI) est une organisation de droit rwandais basée dans le district de Huye, Province du Sud du Rwanda, spécialisée dans l’édification de la paix durable et dans la réintégration des catégories sociales et de personnes vulnérables. Elle a été créée en 2000 en mémoire de l’Abbé Modeste MUNGWARAREBA et d’Innocent SAMUSONI, deux acteurs de paix qui se sont fait remarquer dans la difficile période qui a précédé le génocide perpétré contre les Tutsis dans l’ancienne préfecture de Butare.

Sa vision est « Une société pacifique qui œuvre pour la promotion de toute personne et de toute la personne (corps, cœur, intelligence, âme) », alors que sa mission est de proposer des solutions alternatives et non-violentes aux défis auxquels fait face le « vivre ensemble au Rwanda » et la dignité de la personne humaine.

Son approche spécifique est UBUNTU et BONNE PUISSANCE. Par UBUNTU entendez l’essence de l’humain : « être bon » (sain de corps, de cœur, d’intelligence et d’esprit) et « être don » (à travers l’engagement positif dans l’économique, le politique, le culturel et le social). Par BONNE PUISSANCE entendez « assurance ou ihumure en kinyarwanda », résilience ou « agasani » en kinyarwanda, non-exclusion ou « urugwiro en kinyarwanda ». Si vous voulez, l’AMI œuvre principalement pour la promotion de l’ubuntu et de la Bonne puissance au Rwanda et, actuellement, dans la Région des Grands-Lacs, en vue de l’avènement d’une société en équilibre où chaque composante dispose d’une place qui lui est digne et est reconnue comme une fin en soi dans la société.

Les domaines d’intervention sont : Réconciliation et gestion des conflits, Guérison des blessures du cœur, Droits humains, Education aux valeurs de paix, Autonomisation et la synergie des acteurs.

Les groupes cible privilégiés par l’AMI sont les personnes ou groupes de personnes en antagonismes, avec une attention particulière sur les antagonismes liés au génocide perpétrés contre les Tutsi, les personnes aux cœurs blessés, les ménages en conflits domestiques, les élus locaux les autres acteurs œuvrant dans les domaines similaires, les défavorisés de tous genres.

1.2. BREVE DESCRIPTION DU PROJET A EVALUER

Le présent projet A-RWA-2022-0007/No139-005-1057 « RESTAURATION DES RELATIONS SOCIALES SAINES DANS LE RWANDA POST-GENOCIDE ET PROMOTION DE LA SYNERGIE DES ACTEURS » est un projet partenarial entre AMI et deux organisations internationales allemandes, notamment Pain pour le Monde (PPLM) et Misereor. Il a débuté en janvier 2022 et est censé se clôturé en décembre 2024. Il intervient dans le cadre de l’amélioration des relations sociales dans le Rwanda post-génocide rwandais et du renforcement de la synergie des acteurs. Il fait suite à un autre projet de trois ans, clôturé en décembre 2021, lequel a été mis en œuvre avec l’appui technique et financier des mêmes donateurs, et s’est soldé par une évaluation interne assistée par un expert externe et dont le rapport fera partie de la documentation qui sera remise à l’évaluateur qui sera sélectionnée pour cette offre.

1.2.1. Contexte du projet.

Ce projet est exécuté dans un contexte national et sous-régional problématique, caractérisé entre autres, par les conflits post-gacaca, notamment les conflits autour de la restitution des biens pillés pendant le génocide et les divisions à caractère ethnique, les traumatismes, les relations sociales et diplomatiques tendues, les violences en famille et la précarité socioéconomique. Le projet voulait précisément contribuer à l’amélioration de cet environnement. Le projet voulait aussi contribuer au renforcement de la synergie des acteurs face à un contexte où la synergie des efforts s’impose pour plus d’impact.

1.2.2. Problématique

Au Rwanda, 27 ans après le génocide perpétré contre les Tutsi, le pays peinait toujours à reconstituer pleinement son tissu social. Le cadre du jeu de la réconciliation était bien en place au niveau national, mais dans beaucoup de communautés de la zone d’intervention les relations sociales entre les catégories antagonistes restaient fragiles (notamment entre rescapés du génocide et ex-prisonniers du génocide et entre leurs familles respectives). La peur, la méfiance, les rancœurs, la haine et les préjugés à caractère ethnique, étaient toujours perceptibles. Les ex-prisonniers du génocide étaient faiblement réintégrés dans leurs familles et dans leurs communautés respectives et cette situation renforçait les violences domestiques et les suspicions dans les communautés. Au niveau individuel, bien des cœurs étaient toujours fragilisés par les traumatismes liés aux événements passés et n’arrivaient pas à nouer des relations saines avec les autres membres de la communauté.

Au niveau des autres pays de la sous-région (RDC, Burundi), les conflits intercommunautaires et les divisions à caractère ethnique restent aussi des réalités indéniables. A cela s’ajoutaient des tensions entre les Etats, lesquelles paralysaient le vivre ensemble transfrontalier. La société civile sous-régionale, qui est censée jouer un grand rôle dans la recherche des solutions alternatives, était en général mal organisée et faiblement resautée à telle enseigne qu’elle pouvait difficilement influencer le changement substantiel du statu quo.

1.2.3. Zone d’action

Le projet a été exécuté dans les districts de Huye, Nyanza, Nyamagabe (Prison), Nyabihu. Dans le district de Huye, le projet a ciblé 5 secteurs, notamment Tumba, Ngoma, Mukura, Huye, Mbazi, et la prison centrale de Huye exclusivement masculine. Dans le district de Nyanza, le projet a ciblé 2 secteurs administratifs du projet précédent (Muyira et Kibilizi) dans la perspective de consolidation des acquis. Dans le district de Nyamagabe, le projet a ciblé la prison centrale Nyamagabe majoritairement féminine, alors que dans le district de Nyabihu le projet a ciblé les 6 secteurs administratifs du projet précédent (Jenda, Mukamira, Bigogwe, Rambura, Shyira, Karago) toujours avec l’objectif de consolider les acquis de la phase précédente.

Au niveau du renforcement de la synergie le projet a appuyé des initiatives de plaidoyer et de renforcement des capacités du Forum national de lutte contre la violence domestique au Rwanda (NFADV-TURIHASHYE), dont les membres sont sur toute l’étendue du territoire national, des initiatives de renforcement des capacités des Eglises partenaires de l’AMI basées dans les districts de Nyanza, Nyabihu et Huye en matière de guérison des traumatismes, ainsi que des initiatives de de rapprochement et de plaidoyer menées par les membres du Réseau Fraternité Grands-Lacs (RFGL), mis en place par le projet précédent et dont les membres se trouvent au Rwanda, au Burundi et à l’Est de la RDC.

1.2.4. Bénéficiaires du projet

1) Bénéficiaires directs

  • Les anciens et nouveaux membres des groupes de réconciliation : 12 groupes de réconciliation mis en place par le projet précédent, composés de 576 anciens membres recrutés par le projet précédent, dont 248 femmes et 328 hommes (276 rescapés du génocide et 300 ex-prisonniers du génocide), et de 264 nouveaux membres dont 132 ex-prisonniers du génocide et 132 rescapés du génocide, recrutés par la phase en cours et variant entre 35 et 75 ans, ont bénéficié des initiatives du projet dans le souci de renforcer leur réconciliation et guérison mutuelle et dans le souci de renforcer leur rayonnement dans leurs milieux sociaux.
  • Les ex-prisonniers du génocide devant être réintégrés dans leurs familles et dans leurs communautés : 650 ex-prisonniers en difficultés de réintégration familiale et communautaire, dont 65 femmes et 585 hommes, variant entre 45 et 75 ans, ont été touchés par le projet dans le souci d’accélérer le processus de leur réintégration dans leurs familles respectives et dans leurs communautés. Ces ex-prisonniers du génocide ont été encadrés en groupes selon les zones géographiques pour des raisons pratiques, par les Animateurs Communautaires en Réconciliation (ACR) mis en place pour cet effet, sous la supervision des animateurs du projet.
  • Les victimes du génocide avec lesquels les ex-prisonniers du génocide se sont réconciliés : 650 rescapés du génocide dont 390 femmes et 260 hommes, variant entre 27 et 80 ans, se sont réconciliés avec les ex-prisonniers du génocide. Le choix de ce groupe est motivé par le fait que les rescapés du génocide sont au cœur même du processus de réconciliation au Rwanda. En plus, c’est à eux que les prisonniers du génocide ont demandé pardon.
  • Les jeunes membres des groupes inclusifs des jeunes pour la paix et la réconciliation (AMATABA Y’ABATO) : 13 groupes de jeunes pour la paix et la réconciliation, composés de 520 membres, dont 260 filles (50%) et 260 garçons (50%), variant entre 18 et 35 ans, comprenant 260 jeunes issus des familles de rescapés du génocide et 260 jeunes descendant des familles des ex-prisonniers du génocide ou des familles dont les membres ont commis le génocide, ont été touchés par le projet dans le souci de renforcer leur participation aux initiatives de guérison et réconciliation et de les aider à se libérer de l’emprise des traumatismes transgénérationnels.
  • Les victimes de divers événements fragilisant l’équilibre psychologique : Rescapés du génocidebourreaux du génocidevictimes d’actes de violence commis par les Infiltrés/ Abacengezi, femmes survivantes de violence domestique, y compris la violence sexuelle, jeunes nés du viol pendant le génocide, filles-mères marginalisées, etc. Au total 900 personnes, dont 540 femmes et 360 hommes, ont été accompagnées par le projet par l’intermédiaire des Assistants Communautaires en Santé Mentale (ACSM) mis en place pour cet effet dans le souci de les aider à retrouver leur équilibre psychologique et leur place dans la vie communautaire.
  • Les prisonniers du génocide souhaitant demander pardon aux victimes : 320 prisonniers du génocide, dont 32 femmes et 288 hommes, variant entre 45 et 80 ans, ont été touchés par le projet dans le souci de les aider à se réconcilier avec les victimes et de permettre ainsi la réconciliation entre leurs familles respectives et celles des victimes.
  • Les victimes du génocide devant se réconcilier avec les prisonniers du génocide : 320 victimes du génocide, dont 224, variant entre 30 et 80 ans, ont été touchés par le projet dans le souci de les aider à se réconcilier avec les prisonniers et de permettre ainsi la réconciliation entre leurs familles respectives et celles des prisonniers.
Job Info
Job Category: Tenders in Rwanda
Job Type: Full-time
Deadline of this Job: Tuesday, May 14 2024
Duty Station: Kigali
Posted: 30-04-2024
No of Jobs: 1
Start Publishing: 30-04-2024
Stop Publishing (Put date of 2030): 30-04-2066
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